Ça schtroumpfe bon le printemps !

Cela fait bientôt trois semaines qu’on a publié notre dernier article, mais, si vous nous suivez sur Facebook ou Instagram, vous avez pu remarquer qu’on ne s’est pas ennuyés pour autant. Avant de vous conter nos aventures bucoliques, nous allons commencer par les choses sérieuses : l’escalade du Mont Wilson ! Mount Wilson – dans sa dénomination américaine -, c’est ce pic de la chaîne de montagnes San Gabriel qui domine la vallée de ses énormes antennes. Grâce à cette marque d’identification, ce petit sommet nous nargue tous les jours du haut de ses 1741 mètres (même si notre Signal de Botrange national et ses 694 mètres font pâle figure à côté, ici, 1741 mètres, ça reste petit). Depuis 1904, il abrite un observatoire astronomique, ce qui veut notamment dire qu’il est facilement accessible en voiture. Mais quoi de plus amusant que d’y grimper à pied ? C’est donc par une belle matinée ennuagée que nous sommes partis à la conquête de l’espace Mount Wilson, avec Ombeline – notre hiking group leader préférée – en tête de cordée. Le départ de la balade se faisait de Chantry Flats, en passant par un agréable sentier ombragé qui longe les cascades de Sturtevant. Ensuite, les choses ont commencé à se corser et, après une longue ascension, nous avons enfin vu l’épaisse couche de nuage transpercée par les antennes et télescopes au sommet du mont. Par contre, à cause de l’atmosphère ouatée qui régnait autour de nous, nous n’avons pas pu profiter du panorama. Aussi, nous nous sommes empressés de pique-niquer en mode esquimaux (seul le bout de notre nez dépassait de nos vêtements). Heureusement, comme ce sommet a été conquis par l'(astron)homme, il y a une petite cafétéria où nous avons pu nous réchauffer autour d’un bon breuvage fumant (et décongeler mes petits doigts qui étaient transis de froid). Une fois rassasiés, nous avons entamé la descente via le Winter Creek Trail. Au bout de 1253 mètres de dénivelé et 23,3 km, nous sommes finalement revenus au point de départ – éreintés, mais contents d’avoir bravé ce mont qui nous lorgnait depuis notre arrivée. (Pour les futurs voyageurs californiens qui seraient intéressés par cette ascension, ce blog détaille très bien le trail du Mont Wilson et offre de jolies photos prises lors d’une journée bien dégagée.)

Le weekend suivant, on a voulu jouer les stars du petit écran à Malibu. Malheureusement, nous n’avions pas trouvé de maillot de bain rouge éclatant, ni de petite bouée de sauvetage assortie… Non, si cette ville balnéaire est particulièrement prisée par les stars d’Hollywood, c’est parce qu’elle a bien plus d’une corde à son arc. En fait, ce qui nous a poussés à nous rendre là-bas, c’est simplement l’envie de profiter de l’océan Pacifique dans un endroit magnifique. Avec ses 34 kilomètres de littoral, il y en a pour tous les goûts ! En une journée, nous nous sommes seulement contentés de trois plages : Leo Carrillo, connue pour ses tide pools (flaques de marée), Dume Point et ses impressionnantes falaises et El Matador dont le décor semble inspirer de nombreux photographes (y aller un samedi, c’est slalomer entre les paparazzis). Je vous laisse découvrir en images la beauté de ces paysages où le printemps défile dans sa plus belle robe.

Le weekend dernier, j’ai participé sans Quentin au dernier hike proposé par Ombeline et Benoit avant leur retour définitif en France. Pour une fois, nous avions droit à une journée en deux étapes avec tout d’abord un arrêt à l’Antelope Valley Poppy Reserve. Cette réserve se situe à la frontière ouest du désert du Mojave (qui s’étend jusqu’à Las Vegas dans le Nevada) et est essentiellement connue pour ses champs de pavots californiens (les poppies) qui fleurissent au printemps, ce qui en fait une destination très prisée à cette époque de l’année. Si les fleurs attirent en ce moment les touristes avec la parure jaune-orangée dont elles couvrent les collines, je ne pense pas que cette région soit un must see aux autres périodes de l’année. La seule activité notoire de la bourgade la plus proche, Lancaster, semble être le “gun show” dont elle faisait abondamment la pub. (Apparemment, il y en avait un prévu à Glendale également, mais qui a dû être annulé à cause “d’actions de la ville”. Anecdote complètement hors propos, mais qui a son importance dans ce pays où le Deuxième Amendement de la Constitution est roi…)

Notre deuxième étape, c’était le parc naturel de Vasquez Rocks, une imposante formation rocheuse qui fait partie des sites géologiques les plus connus de Californie. Et pour cause : les tremblements de terre qui se sont succédé durant les derniers 20 à 25 millions d’années sur la faille d’Elkhorn (une ramification de la faille de San Andreas) ont compressé, plié, puis incliné d’énormes masses rocheuses, tandis que l’érosion a donné à ces dalles de pierre leur forme particulière. Aujourd’hui, ces dalles ont une inclinaison de 50°, et la plus haute s’élève à 45 mètres de haut.
Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, ces terres étaient habitées par les Tataviam, une tribu amérindienne qui y vivait de manière assez sédentaire, dans des huttes en paille. Lorsque les colons espagnols arrivèrent dans ces contrées, ils firent travailler les Indiens de force – parfois en les kidnappant – dans les missions aux alentours, où on leur interdisait de vivre librement leur culture et leur religion. N’étant pas un peuple de guerriers, les Tataviam, tout comme beaucoup d’autres tribus, n’eurent d’autre choix que d’adopter la culture des Conquistadors, si bien que, au début du XXe siècle s’est éteint le dernier Tataviam non métissé.

 

3 Comments Add yours

  1. Marie D. says:

    Toujours un plaisir de lire tes articles et de regarder tes photos. Personnellement, le tout me fait rêver!
    Bizouilles de nous trois!!!

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    1. Curieuse grignoteuse says:

      Merciii 🙂 On vous fera découvrir tout ça quand vous viendrez 🙂 Bisous à vous 3 !

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